vendredi 27 janvier 2012

Attendre

Saga indemnisation chômage, saison 2, épisode 4 (déjà ?) : "J'ai demandé à Pôle Emploi le relevé de vos actualisations depuis septembre, j'attends le document pour mettre en paiement, fin février, votre rappel."

Vous voulez dire, celui que vous m'avez annoncé pour la fin janvier ? Le paiement que j'attends pour régler mes loyers en retard ? Et aussi pour rembourser ceux qui m'ont donné des sous pour survivre en attendant ? Attendez... Laissez-moi le temps de bien comprendre. 

Dans le fond, je me trouve bien futile : tous mes prélèvements rejetés depuis le mois d'octobre (avec au passage 900 euros de frais bancaires, normal), les coupures diverses et variées commencent. On gère. 
Loyers qui s'accumulent  : novembre, décembre, janvier... On a dû manger celui de Nanette aussi ce mois-ci...
La MAAF est très claire : plus de prélèvements, plus de garanties, et payez-moi immédiatement toute l'année 2012 puisque vous ne pouvez plus payer petit à petit. Roule sans assurance ?
EDF gronde et menace, on en est au maintien d'urgence, tant pis si le chauffage est électrique, mets ta doudoune et dors sous 5 couvertures. 
Plus d'eau depuis lundi : on descend chez Nanette pour les WC, la vaisselle, se laver à l'évier (la douche n'est toujours pas installée), remplir la bouteille.
Le découvert augmente tranquillement, à coups de 6.30 euros pour chaque rejet, opérations comptabilisées 3 fois chaque fois, pour bien faire. Et les agios comme les intérêts adorent ce régime agrossissant.
Le réservoir de la voiture, lui, nous fait une bonne crise de boulimie. C'est juste le bon moment, quand le prix du litre de gazole fait la fête avec les nuages, et que 15 kilomètres me séparent de mon boulot :  certes, le bus passe toutes les heures, il y a juste 1h30 de décalage entre mon départ de la maison et le début de mes journées à la crèche. Plus le retour.
Pas évident de faire les courses. On en a un peu marre des pâtes-saucisses et des patates. Du coup on mange moins : c'est tout bénèf.

Mais tout ceci n'est rien. Bof, on a connu pire, ce n'est qu'une question d'habitude.
Non, le plus dur, c'est SFR qui nous l'a fait vivre. Ils ont coupé Internet. Et la télé. Et le téléphone. Mais surtout Internet.
Non, ça, ce n'est pas supportable.
48h et j'ai craqué : j'ai creusé le découvert de la Nanette de 41 euros. Ils ont maintenu la sentence. J'ai rajouté 50 euros sur la table. Ils ont brandi la facture de janvier, sortie la veille. J'ai tenu bon. Ils ont cédé. Cette nuit ils ont remis Internet.
Je vais pouvoir récupérer le mail du Rectorat, le faire remplir par Pôle Emploi, le renvoyer. Et attendre d'être payée.
Attendre ? Encore ? 
Ben... 

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